Editor | Jazz & Cie |
Date | Octobre 2024 |
Format | Magazine |
Pages | 82 pages |
Location | France |
Language | French |
Link | www.jazzmagazine.com |
Edito
MILES DAVIS 1969 - 1975
À partir de 1969, alors qu’il avait écrit l’histoire auprès des pionniers du bop, de Gil Evans, à la tête du sextette de Kind Of Blue ou encore avec son fameux Quintet sixties, Miles Davis entrait dans la période la plus intense et créative de sa carrière, fusionnant comme personne avant lui jazz, rock et funk et révélant les grands talents des décennies à venir. Des tous premiers pas du Prince des ténèbres dans l’électricité jusqu’au grand silence dans lequel il s’enferme fin 1975, le grand dossier de Jazz Magazine retrace les étapes-clés de ces folles années, sur scène, en studio et dans la presse, et fait la lumière sur un héritage qui continue d’inspirer les jeunes musiciens de jazz.
Également au sommaire de ce numéro :
- Jaco Pastorius, Herbie Hancock, Charles Mingus, Gerry Mulligan, Wayne Shorter, Jan Hammer : ils sont tous dans le nouveau coffret événement de Joni Mitchell, The Asylum Archives Volume 4 (1976-1980). Chronique exclusive !
- Baptiste Trotignon, Bojan Z, Eric Legnini, Pierre de Bethmann : c’est sous le nom de PianoForte que ces quatre virtuoses viennent d’enregistrer leur premier disque. Entretien vérité, avant leur concert parisien du 15 octobre.
- Les concerts à ne pas manquer en septembre : Joëlle Léandre au Rhino Jazz(s) Festival, Samy Thiébault aux Nancy Jazz Pulsations, Steve Coleman & Five Elements à Jazz Sur Son 31, Micah Thomas à jazz Sur Seine
- Et les 20 Chocs du mois sélectionnés par nos pigistes : Pat Metheny, Leonard Feather & Dick Hyman, Miles Okazaki, Anthony Braxton, Sixun, Jean-Pierre Como, Immanuel Wilkins, Mirifique Orchestra, Patricia Brennan, Samy Thiébault, Art Ensemble Of Chicago, Frank Zappa, Gong et Cory Weeds.
Edito
IL EST LIBRE MILES...
...y’en a même qui l’ont vu songer, chez lui, dans son antre new-yorkaise, entre fin 1975 et début 1980, à renaître de ses cendres sans trop attendre. Mais il aura donc fallu patienter cinq ans pour qu’il revienne, notre bientôt centenaire - tout le monde le sait, Miles Davis n’est pas mort -, un lustre comme un long couloir de l’amour plus que de la mort ; cet amour si fort et si profond pour le jazz, ce mot qu’il faisait semblant de détester mais qui était son bain quotidien depuis sa naissance, ou presque. Mais le corps de Miles était quand même au bord de la rupture ; la Grande Faucheuse frappait à la porte, aux carreaux, au plafond, partout. « From 1975 until early 1980 I didn’t pick up my horn ; for over four years, didn’t pick it up once » dit-il dans son autobiographie. Grosse fatigue.
Mais avant ça, avant le silence total (suivi du retour triomphal), il y avait eu le big bang électrique, début 1969. L’expansion de cet univers dura sept ans. Sept ans de réflexion tourmentée par les accidents de la vie, sept ans de chaos savamment orchestré tandis que Jimi Hendrix, Albert Ayler, Sly & The Family Stone, l’Art Ensemble Of Chicago, Stevie Wonder, Blood, Sweat & Tears, Earth, Wind & Fire ou encore Frank Zappa faisaient bouillir d’autres marmites. Quant à ceux qui avaient accompagné Miles dans son énième révolution - « Ce n’était pas une révolte ? Non sire, c’était bien une révolution... » -, les John McLaughlin, Herbie Hancock, Joe Zawinul, Wayne Shorter, Tony Williams et autres Chick Corea, ils contribuèrent chacun à leur manière à faire de cet univers le plus grand espace de liberté créative qui soit.
Dans notre dossier du mois, Yazid Kouloughli et ses sidemen reviennent sur cette parenthèse... enchantée ? Certes, mais plus encore habitée par les démons des musiques en fusion-fission. Et quand Miles ferma la porte fin 1975, c’est une femme qui prit en quelque sorte le relais, pour à son tour faire sa révolution, en compagnie, tiens donc, de Wayne Shorter, Herbie Hancock ou Tony Williams, mais aussi Don Alias, Gerry Mulligan, Pat Metheny, Lyle Mays, Jan Hammer... Oui, comme son ami Miles, avec qui elle parlait sans doute plus souvent de peinture que de jazz, Joni Mitchell a toujours refusé l’immobilisme. Elle est dans ce numéro aussi.
Fred Goaty
Sommaire
- p 4 : Évenement
Eric Legnini, Bojan Z. Pierre de Bethmann et Baptiste Trotignon, alsas Pianoforte, passent à la vogsanb - p 8 : Sortir
Joëlle Léandre, Now) Beauty Christion Scott, Stefano Di Battista. Avishai Cohen - p 12 : Story
Joni Mitchell - p 17 : Le grand dossier
Miles Davis du big bang électrique au silence total
Get Up With Him
L’expansion de l’univers
Directions In Music
They love Him Madly - p 41 : Les 20 Chocs du mois
Leonard Feather & Dick Hyman, Miles Okazaki, Pat Metheny, Anthony Braxton, Sixun, Jean-Pierre Como, Immanuel Wilkins, Mirifique Orchestra, Patricia Brennan, Samy Thiebault, Art Ensemble Of Chicago, Frank Zappa, Gong, Cory Weeds. - p 48 : La Playlist
10 morceaux qui tourment sur les platines de la rédaction - p 49 : Les Disques
Nouveautés, rééditions compilations et inédits du mois - p 55 : Tangentiel
Frank Zappa - p 61 : Top Cheffe
Blanche Calloway - p 65 : Les Concerts
Festivals, clubs, concerts, radios : toutes les dates - p 78 : Les Années Jazz Magazine
1964-1973
- p. 4 : Evénement : Eric Legnini (p) : Pianoforte : Baptiste Trotignon, Bojan Z, Eric Legnini, Pierre de Bethame
- p. 41 : Les Chocs : Eric Legnini (p) - Album : Pianoforte [Eric Legnini, Bojan Z, Pierre De Bethame, Baptiste Trotignon] [Artwork records]

