Editor | Velvet SARL |
Date | Novembre 2012 |
Format | Magazine |
Pages | 98 pages |
Location | France |
Language | French |
Edito
Les personnages du film Les Fils du Vent, sur les écrans ce mois, vivent l’étui de guitare à portée de mains. Leur idéal, c’est la musique, la route, le partage, une certaine idée de l’existence, fraternelle, poétique à force de vouloir préserver des libertés essentielles. Il y a deux ans, lors du centenaire de la naissance de Django Reinhardt, les concerts, événements, sorties d’albums, attestaient de la vitalité d’une musique un peu écrasée par la figure totémique du créateur de « Nuages » et « Les Yeux noirs », mais en constant renouvellement, comme en témoignent l’éclosion et la révélation régulières de nouveaux talents. Seulement, malgré l’attachement du public pour cet art (de vivre) unique, né ici, en France, il est toujours demandé à ceux qui le perpétuent et à leurs familles, aux « gens du voyage » (périphrase moins stigmatisante que « nomades » pour ses inventeurs ?), de présenter tous les trois mois leur carnet de circulation (qui rappelle de sinistres souvenirs) au commissariat. Il leur est souvent impossible de voter, faute de rattachement à une commune d’appartenance. Autant d’atteintes et de discriminations (parmi d’autres plus quotidiennes) à des droits fondamentaux portées récemment devant le Conseil Constitutionnel par l’avocat défenseur de la cause des populations ainsi ostracisées (*).
Après Miles, Django a son exposition en grand à La Cité de la Musique, Swing de Paris. On y célèbre l’un des plus grands génies de la musique du siècle passé, l’inventeur d’un jazz manouche - swing gitan, peu importe - né dans les faubourgs parisiens des années vingt, dans les bars et bals où l’on guinchait. Une musique qui depuis a fait le tour du monde, incarnant une partie de la culture française, peut-être même de l’identité de la France. Si Django avait vécu en 2012, lui aurait-on demandé de pointer devant les policiers du quartier chaque trimestre ?
Romain Grosman
(*) Le 5 octobre, les sages ont jugé contraire à la Constitution le carnet de circulation en vigueur depuis 43 ans !
NEWS
PORTRAIT
- p 07 : ANNE PACÉO
- p 10 : HABIB KOITÉ
- p 14 : YARON HERMAN
- p 15 : BEN WENDEL
- p 16 : LABEL EFFENDI
RENDEZ-VOUS
- p 06 : TAILLE STANDARD
- p 06 : TALKIN ALL THAT JAZZ
- p 07 : LA DISCOTHÈQUE IDEALE
- p 08 : LADN
- p 08 : LE JAZZ PAR LA BANDE
- p 11 : BODY & SOUL
- p 12 : LIVE
- p 178 : SUR LE ZINC
- p 19 : ON THE CORNER
- p 20 : HI-FI
- p 24 : OUT OF NOWHERE
- p 29 : ABONNEMENT
MAGAZINE
- p 26 : COUP DE CUR : CHRIS DAVE
– Le leader de Drumhedz des baguettes a la place du cerveau ou plutôt l’inverse
- p 30 : RENCONTRE : DIANA KRALL
– La Canadienne a enfilé bas résilie et guêpière pour son nouveau job. Plutôt son nouveau disque, où elle revisite le style vaudeville.
- p 32 : INTERVIEW : EDOUARD FERLET
– Le pianiste joue du jazz avec Bach en mémoire au du Bach en mode jazz
- p 34 : FOCUS : ÉRIK TRUFFAZ
– Le trompettiste raconte en un souffle continu les dix albums qui jalonnent ses aventures sur le label Blue Note,
- p 38 : INTERVIEW : RABIH ABOU KHALIL
– Toujours le même cap, cosmopolite, pour loudiste libanais, élevé dans la tolérance, consterné par la montée des intégrismes
- p 40 : A LA UNE : SPÉCIAL JAZZ MANOUCHE
– Manouche, tsigane, gitan si le nom qu’en leur donne change selon les latitudes, les héritiers de Django saccrochent à une envie farouche de vivre ensemble, on musique- p 42 : FILM, LES FILS DU VENT
- p 45 : ANGELO DEBARRE
- p 46 : STOCHELO ROSENBERG
- p 48 : SAMOIS, TERRE PROMISE
- p 51 : LES LIEUX, LES FESTIVALS, LES EXPOS
- p 52 : BOULOU & ELIOS FERRE
- p 54 : LES DERNIERS TÉMOINS
- p 56 : BIRELI LAGRÉNE
- p 57 : LE LUTHIER DES MANOUCHES
- p 58 : LES HERITIERS DE DJANGO
- p 60 : DISCOGRAPHIE : LES ALBUMS ET COFFRETS ESSENTIELS
- p 62 : REPORTAGE : RONALD SHANNON JACKSON
– Batteur d’Albert Ayler, ça marque. Ronald Shannon Jackson, réfugié dans son Texas natal conjugue en musique et dans sa vie le mot free au présent de l’indicatif
- p 64 : L’ENTRETIEN DU MOIS : LARRY GRAHAM
– Le slap, c’est lui. Larry Graham a inventé ce funk sur le pouce, en secondant sa mère qui n’avait plus les moyens de s’offrir un batteur Une petite histoire entrée dans la grande celle de Sly Stone, Prince, Marcus Miller
- p 68 : STORY : B.B. KING
– gé, fatigué, l’immense B.B. King ne lâche pas la scène, théâtre de sa vie où il a dû patienter pour récolter les honneurs dus à son rang, longtemps réservés aux pâles copies Clapton and co ...
- p 73 : DISQUES
- p 78 : AFTERSHOW : YOM ET WANG LI

