Miles Davis
Ian Carr
Parentheses (Epistrophy)
Editor | Parentheses (Epistrophy) |
Date | 1991 |
Format | Hardback (relié) |
Pages | 328 pages |
Location | France |
Language | French |
ISBN10 | 2863640577 |
ISBN13 | 978-2863640579 |
Link | Babelio |
Depuis sa première apparition sur la scène new-yorkaise du jazz à l’âge de dix-neuf ans, Miles Davis n’a cessé d’alimenter les controverses, que ce soit par sa musique, son comportement, ou plus encore par ses silences et ses retraites. Pourtant, dès ses séances formatrices avec Charlie Parker et Dizzy Gillespie, la carrière du trompettiste est marquée du signe unique de la préoccupation musicale. Miles Davis a joué et fait jouer : son intuition stimulante au-delà de leur propre style à la découverte de nouveaux espaces sonores, son parcours ayant croisé pour un temps les meilleurs instrumentistes que le jazz ait comptés. Il aura ainsi exploré toutes les formes et toutes les formations, des quartette et quintette des années cinquante aux compositions pour grand orchestre et aux arrangements teintés de la culture rock des années soixante-dix.
Jan Carr, lui-même trompettiste, a recueilli les témoignages d’un grand nombre de ceux qui ont joué avec Miles Davis. Son approche, tout à la fois biographique et musicale, permet de mieux appréhender ce personnage complexe, devenu quasi légendaire ; elle révèle notamment les difficultés liées à la condition de musicien noir dans une Amérique dominée par les Blancs. Pour ce fils de la bourgeoisie de Saint Louis rien n’aura semblé simple, et surtout pas ses rapports avec les éditeurs, producteurs ou critiques. Ce qu’il a considéré comme un combat permanent, cette rancoeur affichée, cette morgue mal interprétée, auront fini par troubler la stricte image artistique du « Prince of Darkness ». Il faut redécouvrir ce novateur obstiné et rigoureux qui, outre la beauté irrépressible de son jeu, restera l’un des phares de l’histoire du jazz par l’étendue de ses apports.