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Jazz Magazine N° 758

Jazz Magazine

Jazz Magazine - Avril 2023

Editor Jazz & Cie
Date Avril 2023
Format Magazine
Pages 74+10 pages
Location France
Language French
Link www.jazzmagazine.com
Chapters

Edito

L’hommage rendu à Alice Coltrane par le batteur Hamid Drake sera l’un des concerts phares de l’édition 2022 du festival Banlieues Bleues, qui fête cette année son 40ème anniversaire. Jazz Magazine célèbre à sa manière l’héritage musical de cette immense pianiste et harpiste en revenant sur l’amour suprême qui l’unissait à John Coltrane à travers leurs disques essentiels des années 1960 et 1970. Anecdotes, analyses, témoignages… : un dossier riche et complet où l’on croise aussi le saxophoniste Pharoah Sanders.

Egalement au sommaire de ce numéro :

Portrait, par Katia Dansoko Touré, d’une des plus prometteuses saxophonistes et cheffes d’orchestre de sa génération, Lakecia Benjamin.
Sandra Nkaké, Dee Dee Bridgewater, Julian Lage, Yessaï Karapetian… : 12 pages pour en savoir plus sur Jazz sous les pommiers millésime 2023 ? C’est dans Jazz Magazine et nulle part ailleurs !
Focus sur Basquiat Soundtracks à La Philharmonie, l’exposition événement à voir… et à écouter.
Parmi les artistes et les événements choisis dans nos pages Sortir : Robin Mansanti, Diego Imbert avec Biréli Lagrène et Raphaël Pannier, Piano Day sur Arte, Ambrose Akinmusire…
Avant leur passage à Paris au bal Blomet et au Sunset, portraits de Jî Drû, Lou Tavano et Leo Sidran.
Rencontre avec le contrebassiste Stéphane Kerecki et le pianiste Thomas Enhco avant la sortie de leur premier disque en duo chez Sony Music.
Le pianiste Hervé Sellin vient de former un trio avec Jean-Paul Celea et Daniel Humair : Stéphane Ollivier est allé à leur rencontre.
Parmi les 14 CD Chocs du mois choisis par la rédaction : Billy Valentine, Cécile McLorin-Salvant, Sissoko Segal Peirani Parisien, Thomas Enhco & Stéphane Kerecki, Leo Sidran, Sellin Celea Humair Trio, Jean-Marie Machado, Yessaï Karapetian…

WAYNE SHORTER, L’ESPACE D’UNE VIE

Quand on croisait Wayne Shorter sur les réseaux sociaux, cheveux blancs et regard pétillant, on se disait qu’au moment où plus personne ne s’y attendrait il finirait par annoncer son retour sur scène. Son amie Joni Mitchell l’a bien fait, alors pourquoi pas lui ? Après tout, comme les chevaliers Jedi de Star Wars, les génies du jazz maîtrisent la force : Wayne Shorter, alias The Newark Flash, adorait la science fiction et son lot de romans, de space operas, de comics et, bien sûr, de super héros - enfant, à Newark, son grand frère Alan et lui s’inventaient les leurs avec de la pâte à modeler. Mais contre toute attente, la mort a fini par le rattraper, et dans les minutes qui suivirent cette triste nouvelle une émotion profonde traversa la Jazzosphère. Par la grâce chantante, l’urgence réfléchie et les vertus oniriques de sa sonorité, au saxophone ténor comme au soprano, Wayne Shorter a traversé de la même manière - l’émotion primait dans tout ce qu’il improvisait ou composait-rien moins que sept décennies de l’Histoire du jazz.

Ainsi, des Jazz Messengers d’Art Blakey, pour lesquels il signa ses premiers thèmes inoubliables, à son ultime Quartet avec Danilo Perez, John Patitucci et Brian Blade au sein duquel il aura sereinement redéfini les codes de l’interplay, en passant par le Quintet de Miles Davis dont l’influence est comme un soleil, ses propres disques pour Vee Jay, Blue Note, Columbia ou Verve, Weather Report bien sûr, sans oublier ses aventures avec Milton Nascimento et la génie folk citée plus haut, Joni Mitchell, il n’aura jamais cessé de rêver vraiment plus grand à un monde où la musique serait le moyen de communication le plus naturel qui soit.

Quand Joe Zawinul est parti, en septembre 2007, je me souviens d’un concert de Wayne Shorter qui, venant d’apprendre la nouvelle, s’était lentement approché du micro pour, simplement, dire « Joe Zawinul... » Et jouer. De la même manière pourrait-on écrire Wayne Shorter... », et ces trois petits points laisseraient entendre les musiques qu’il jouera, selon ses souhaits, réincarné dans un autre corps et dans un monde qui est, sans doute, déjà le nôtre.

Wayne Shorter est mort le 2 mars, et le temps, cette étoile filante, nous a manqué pour tout recommencer de zéro. Nous explorerons dans un prochain numéro l’héritage musical galactique qu’il nous laisse tel le plus beau des présents. Le passé et le futur s’y mélangent à l’infini. « Et au-delà comme dirait Buzz L’éclair. A très bientôt Monsieur Shorter.

Fred Goaty

  • p 4 : SOS
    • La presse musicale est en danger.
  • p 6 : Sortir
  • p 10 : [Re]découvrir
    • Jean-Michel Basquiat, Kodwo Eshun et M.E.B.
  • p 14 : Story
    • Lakecia Benjamin.
  • p 18 : Dossier
    • Alice et John Coltrane, avec Hamid Drake et Pharoah Sanders.
  • p 26 : Entretien
    • Hervé Sellin, Jean-Paul Celea et Daniel Humair.
  • p 30 Entretien
    • Stéphane Kerecki et Thomas Enhco
  • p 33 : Les 14 Chocs du mois
  • p 39 : La Playlist
  • p 40 : Les Disques
  • p 64 : Jazz Magazine présente...
  • p 67 : Les Concerts
  • p 82 : Jazz sous les pommiers

Supplément Jazz sous les pommiers 2023

  • p 4
    • Dee Dee Bridgewater & The Amazing Keystone Big Band : La magie est là
    • Flash Pig : Ne jamais transiger
    • Yessaï Karapetian : En terres inconnues
  • p 6
    • Sandra Nkaké : L’expérience intime
  • p 8 :
    • Jazz Export Days : Tout un monde
    • Joce Mienniel : L’ivresse des sons
    • Julian Lage : L’héritier
Notes
  • p. 40 : Les Disques : Fabrice Alleman (ss) - Album : Spirit One : Clarity [Fabrice Alleman] [Igloo] [2022]
  • p. 43 : Gros Plan : Brussels Jazz Orchestra (Orch) - Gainsbourg [Brussels Jazz Orchestra - Camille Bertault] [2023]
  • p. 45 : Les Disques : Nicolas Fiszman (elb,g) - Album : Nicolas Fiszman [Nicolas Fiszman] [Cristal Records] [2020]
  • p. 60 : Les Disques : Fats Sadi (vb) - Album : Sadi’s Vibes (1953-1961) [Sadi] [Fresh Sound Records]
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